25/02/2017



EUGÉNIE GOURLET CHANTE ...

Madame Eugénie Gourlet est récemment disparue. 
Nous avions à coeur de lui rendre hommage.
Elle, l'amoureuse de "Guéméné" et de la région, consciente de la transmission du  patrimoine local, osait se mettre en avant  pour transmettre son vécu. A l'aise devant les médias elle en fit la démonstration pour notre plus grand plaisir.

Rendez-vous fut pris le 12 mai 2013 à son domicile avec notre ami Gérard Guégan, pour filmer l'événement.

Elle eut ainsi à coeur de chanter un poème " Sur les rives du Scorff ", poème écrit par M. Louis Hubert, ancien maire de 1966 à 1983, pendant sa captivité à Nuremberg en 1942. La séance ne s'arrêta pas car Eugénie déroula son talent interprêtant deux autres chansons traditionnelles " Guémené "  et " Salut Ô Guémené ". 

VIDÉO


Sur les rives du Scorff

A travers les ajoncs et la verte bruyère
Où chante éperdument l’invisible grillon,
Le sentier capricieux tout bordé de bruyère
Serpente jusqu’au Scorff, au fond d’un frais vallon.

Discrètement caché par un rideau de chênes,
Tapi sous la ramure d’un cerisier géant,
Le moulin de Nicol auprès de sa fontaine
Tout le jour brasse l’eau qui jaillit de l’étang.

Sous les ais vermoulus du petit pont de bois,
L’onde claire et fuyante caresse doucement,
Les grosses pierres grises, les cailloux ronds et froids,
La grenouillette verte et ses boutons d’argent.

 Voici l’allée moussue, de hêtres ombragée
Où les mamans, l’été, cousent en bavardant,
Pendant qu’ivres de joie, dans l’eau ensoleillée,
Les enfants à demi-nus s’amusent follement.

La silhouette mobile d’un pêcheur guémenois,
Guette la truite vive qui hante le courant,
Apparait fugitive; et l’on entend la voix
Des faneurs à l’ouvrage dans le pré odorant.

Et le Scorff continue sa course vagabonde,
Dans sa jolie vallée, si verte et si bretonne,
Où rêve quelques fois une bergère blonde
Au pied d’un gros rocher, sous un ciel qui moutonne.


 1941  -  Louis HUBERT


Photo prise lors de la séance

1 commentaire:

  1. Un grand merci pour elle , sa mémoire, sa famille.
    Elle était toujours disponible pour qui venait la voir.
    Guémené devrait lui rendre un hommage particulier en exemple pour inciter les habitants guémenois à transmettre leur vécu et prendre conscience que nous sommes mortels.
    Une révérence à cette dame.

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