30/12/2017




FÊTE de NOËL 1949
Cours Complémentaire des Filles
En 1949, la formule de la fête est restée la même qu’en 1947


Nous n’avons pas d’échos de la première partie donnée par les élèves de sixième et cinquième.
Le rideau va s’ouvrir sur le programme de la seconde partie.
Qu’il se lève le rideau rouge du théâtre de maintenant...
Après l’entracte, les spectateurs ont rejoint leurs places. On entend encore quelques murmures, des quintes de toux intempestives et des signes d’impatience « Chut ! » Certains compulsent impatiemment leur programme.

        
Voici la grande pièce de théâtre. 
On donne une adaptation du roman de Germaine Acremant, « Ces dames aux chapeaux verts », grand succès de librairie depuis sa parution en 1921.


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Ces dames aux chapeaux verts

            Pour ceux qui auraient égaré leur programme, quelques lignes pour leur permettre de suivre l’intrigue.


Les dames en question sont quatre sœurs, vieilles filles vivant dans une ville du Nord, attachées à leur respectabilité et enfermées dans les traditions petites-bourgeoises et bien pensantes. L’aînée, Telcide, jouit d’une autorité qu’aucune de ses sœurs ne conteste. Seule, la dernière, Marie, a connu un semblant d’idylle avec un vieux garçon, Ulysse Hyacinthe, professeur au collège et infantilisé par sa vieille mère. La servante, Ernestine, assume modestement son rôle effacé.
Ces Dames recueillent leur cousine parisienne orpheline, Arlette, jeune personne ouverte au monde et entreprenante. Dès les premiers contacts qui suivent l’arrivée à la gare, le conflit est inévitable, tant les mentalités sont éloignées. Mais Arlette va mener son jeu avec tact et mesure en mettant les autorités de son côté. Elle obtient l’aval du sérénissime grand doyen pour organiser une tombola afin de secourir les pauvres. Elle va ainsi approcher l’ancien amoureux de Marie et… la « maison » de l’ennemi juré des cousines, leur propriétaire, le conflit portant sur une gouttière qui fuit.
Arlette a découvert l’ancien journal intime de Marie. En abordant Ulysse, elle a en tête de renouer la malheureuse idylle que, dix ans plus tôt, la maman du professeur avait fait capoter. En sonnant chez le propriétaire pour lui proposer ses billets de tombola, elle tombe sur le fils, Jacques de Fleurville, étudiant, que la gaîté et le sens de la répartie de la jeune fille impressionnent favorablement.
Je vous laisse découvrir les scènes qui alterneront comique et tragédie car Telcide va opposer une résistance farouche. Mais rassurez-vous, tout cela finira par des mariages : Marie épousera son Ulysse et Arlette son Jacques. Le benêt de l’affaire sera le neveu d’Ulysse, jeune Trissotin auquel Telcide voulait accorder la main de l’héroïne.

Comme le temps passe ! 
Voici déjà le salut final de la troupe au grand complet.


Un grand bravo à toutes. 
Les Dames ont quitté leurs chapeaux
mais vous les reconnaîtrez à leurs longues tenues strictes toutes semblables avec juste un brin de fantaisie...
... leurs charmantes dentelles du Pas-de-Calais.



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On a tout juste le temps de souffler que les trois coups annoncent le ballet final intitulé :

Ballet persan
     
Manque de chance, nous avons égaré le programme, pas le moindre indice sur l’œuvre. De toute évidence, il ne s’agit pas de la chanson « shah shah persan » dont les Frères Jacques ont créé une version mimée désopilante « car son rêve, c’était d’voir pousser le gazon… », elle date de 1958. Non, il s’agit plutôt de quelque féerie tirée des « Mille et une nuits », contes populaires d’origine persane et indienne réécrits en langue arabe.
On se souvient que la conteuse est Shéhérazade, fille du grand vizir. Afin d’arrêter le massacre des femmes du sultan, elle l’épouse et, chaque soir, lui raconte un épisode d’une histoire interminable. La voici représentée dans une peinture, œuvre d’un artiste persan. 


            Nous ne saurons pas à quel conte se rapporte le ballet présenté ce soir.
Huit jeunes danseuses évoluent sur la scène dans des costumes conventionnels. Six portent des chemisiers à manches longues et coiffent une couronne à étoile ; les deux meneuses sont en manches courtes et coiffent des foulards ornés de diadèmes aux ailes de papillons perlés.
Toujours pareil, incorrigible bavard. On parle, on parle et du coup, on n’a pas vu passer le spectacle. Alors que le public acclame les jeunes ballerines, le photographe immortalise le moment où elles saluent. Bravo Félix !



            Les ballerines :
1 Andrée Le Hen, 2 Madeleine Hervé, 3 Jeannine Le Normand, 4 Denise Le Galiot, 5 Annie Le Clanche, 6 Lucien Guégan, 7 Camille Cloirec, 8 Josiane Pagnoux.
Ainsi s’achève cette mémorable soirée. 
Nous espérons que vous avez passé un bon moment.


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Merci encore à Anne Allanic qui a su conserver et proposer ces documents qui rappellent les grandes heures des festivités locales du temps où on ne connaissait pas la télé…


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